photo Gilles Louviot
Sous-ordre des HETEROPTERES (Punaises)
Gérard NAZARET,trésorier, membre de la SED
Comme les cigales, les cicadelles, les fulgores, les membracides…, les punaises font partie de l’ordre des Hémiptères.
Environ 40 000 espèces dans le monde et 1350 en France.
Pas d’espèce protégée.
Elles vivent à peu près partout… où elles trouvent de la nourriture.
La récolte se fait à vue, au fauchage, au battage…
Ce sont des insectes suceurs grâce à un rostre situé sous le corps au repos.
La plupart des espèces sont phytophages, se nourrissant de plantes et de graines, mais certaines sont hématophages, sucent le sang ou mangent des œufs d’insectes (réduves, punaises des lits).
Les punaises se déplacent en volant, mais quelques espèces sont aptères (ailes absentes ou atrophiées), comme les « gendarmes » que l’on rencontre un peu partout et qui se remarquent par leur couleurs rouge et noire.
Certaines espèces sont aquatiques (vivent dans l’eau) ou semi-aquatiques (vivent sur l’eau).
Les caractères qui différencient les punaises des autres insectes : la présence des organes suceurs, les antennes, les ocelles sur la tête de certaines espèces, le scutellum hypertrophié chez quelques espèces, les ailes…
Souvent peu connues et maltraitées, les punaises ont néanmoins leur utilité : ce sont des nettoyeuses de la nature (se nourrissant de débris végétaux, de graines, de petits animaux morts…), des polinisatrices (on en trouve sur les fleurs), elles servent de nourriture aux oiseaux et à la microfaune, mais aussi à l’homme. On les mange au Mexique et en Afrique du Sud, on en fait de l’huile au Soudan et les chinois les utilisent en médecine.
Notons cependant qu’elles peuvent être nuisibles quand elles se trouvent en trop grande quantité dans nos jardins, dans nos cultures…
Les principales différences morphologiques visibles sous la loupe binoculaire, sans dissection, qui permettent de ne pas confondre les punaises avec d’autres familles d’insectes sont : le rostre, les ocelles, les antennes, le scutellum, les ailes et le connexivum.
Le rostre qui sert à aspirer la nourriture liquide se trouve sous la tête. C’est une pièce buccale dont le fonctionnement est très complexe.
Les ocelles se trouvent sur la tête de certaines espèces de punaises. Ce sont des yeux simples qui peuvent aider à leur détermination.
Les antennes sont fines et fragiles. La forme, la couleur et le nombre d’articles aident également à la détermination.
Le scutellum, généralement triangulaire, peut chez certaines espèces, recouvrir tout l’abdomen.
Les deux paires d’ailes sont couplées pendant le vol. Quelques espèces sont aptères. Les ailes antérieures, colorées, en partie sclérifiées sont appelées hémélytres. C’est un des premiers critères de détermination des espèces.
Le connexivum est la partie visible de l’abdomen qui dépasse de chaque côté des ailes. C’est aussi un bon critère de détermination.
Pour identifier les espèces de punaises, l’usage de la loupe binoculaire est nécessaire, la plupart mesurant moins de 5 mm.